ETOA NDENDE Arlette

Mes différents travaux tournent autour des politiques d’intégrations des femmes et/ ou des minorités dans tous les aspects du développement au Cameroun. Comment s’opèrent la présence des femmes dans le milieu politique et quelle est leur représentativité dans les différentes institutions ? Dans le domaine de la diplomatie par exemple, qu’est-ce qui est à l’origine de la sous-représentation des femmes en qualité de chef de mission diplomatique ? La plupart de mes travaux soulèvent la problématique de Genre dans le développement au Cameroun. L’implémentation du genre peine à décoller, car le concept est mal interprété par la plupart même dans les milieux universitaires. L’enseignement du Genre comme discipline est mal perçu et quand bien même elle est acceptée, il échoue à l’agente féminine de le dispenser, le motif avancé est le suivant : c’est les femmes qui revendiquent ou qui se plaignent ! Quant au domaine de l’Entrepreneuriat, il est question de l’entrepreneuriat féminin et jeunes. Les femmes deviennent de plus en plus des entrepreneures au même titre que les hommes et intègrent des domaines jadis réservés aux seuls hommes (exportatrices, industrielles, femmes d’affaires, promotrices des établissements scolaires…). Il y’a lieu de se demander : quelles sont leurs motivations ainsi leur maintien dans des domaines jadis masculinisés ? Considérés jadis comme des « cadets sociaux », les jeunes au même titre que les femmes constituent la couche sociale la plus vulnérable de la société c’est la raison pour laquelle, leur intégration au développement est un impératif. Tout développement doit être inclusif. Les jeunes ont des atouts et des talents leur permettant de s’exprimer à travers l’entrepreneuriat. Pour ceux qui n‘en disposent, des organismes incubateurs peuvent les inciter à la création d’entreprise.

La méthodologie utilisée dans mes travaux est pluridisciplinaire, car les approches empruntent les démarches sociologiques, historiques et les données statistiques. La description des faits utilisés par les historiens et les sociologues est appliquée pour restituer les pratiques. L’interprétation et l’analyse à la fois critique et synchronique des faits employés par les historiens nous permettent de saisir les évolutions de la pratique du genre dans les aspects de développement.

1. Arlette Etoa Ndendé, « La Chine en Afrique ; Prédatrice ou partenaire ? Essai d’analyse historique », in L’Afrique dans le monde contemporain. Entre émancipation, néocolonialisme et recolonisation, Paris, L’Harmattan, 2014, pp. 135-159
2. Arlette Etoa Ndendé, « La Sous-représentation de la femme camerounaise au Parlement de 1960 à 2013 : Essai d’analyse de la participation des femmes dans les rouages institutionnels », in La Renaissance Africaine : de la théorie à la matérialisation à l’horizon 2060, Douala, édition Cheikh Anta Diop, 2017, pp. 736-744
3. Arlette Etoa Ndendé, «Les Fortins allemands dans l’Est-kamerun : Les cas de Doumé, Lomié et Abong-Mbang », in Il y’a cent ans, les Allemands quittaient le Kamerun. Histoire d’une rupture-continuité (1916-2016), Actes du colloque international sur le centenaire du départ des Allemands du Kamerun, Université de Yaoundé I, du 09 au 11 novembre 2016, pp. 517-527
4. Arlette Etoa Ndendé, «Douala : de l’eldorado au désillusionnement des migrants infortunés», in Défis et enjeux de l’émergence urbaine entre Gouvernance, Aménagement et dynamiques socioéconomiques, acte de la 1ère Edition du Symposium International Douala-Futuris, tome 1, Editions Cheikh Anta Diop, pp. 170 - 189

1. Arlette Etoa Ndendé, « Des nationalismes d’hier à l’émergence des replis identitaires au Cameroun : le paradoxe de la construction d’une nation. (En cours de publication dans les actes du 5e congrès de la SCH tenue à Ngaoundéré en 2020) ;
2. Arlette Etoa Ndendé, « la femme dans la diplomatie camerounaise : entre cloisonnement historique et décloisonnement actuel (1971-2021);
3. Arlette Etoa Ndendé, « Genre et enseignement de l’histoire au Cameroun : de la question de la pédagogie égalitaire à la présence de la gente féminine dans l’histoire enseignée ».